Elles sont nombreuses et ont eu une influence déterminante
sur la plupart des musiques actuelles.
On peut distinguer la musique noire américaines et la
musique blanche (d’influence européenne), et constater que leur métissage a
donnée naissance à de nombreux styles et variantes tout au long du XX° siècle.
La musique noire américaine est l’héritage de l’esclavage. (Chants
d’esclaves). Forme question/réponse (soliste/chœurs: chant responsorial). Exemple Kan ha diskan (auditions « Les moutons » et "Lambé an dro" par Matmatah).
6.Chant de travail, extrait de la série " Racines / Roots "
7.Chant de travail en Afrique (Burkina Faso)
Les work songs
Nées du travail des esclaves, ces chansons « a
capella » sont rythmées par la pioche, l’outil de travail en général ou
par des claquements de mains.
Un chanteur principal lance une phrase, de manière
répétitive, selon les traditions orales ancestrales africaines, qui est reprise
par un chœur.
Le thème de ces chants est le plus souvent lié au travail et
aux conditions de vie déplorables des esclaves, notamment ceux des plantations.
On retrouve les work songs également dans le cadre du travail des prisonniers
et des bagnards.
Extrait vidéo : « O’Brother » : scène
des travailleurs de la voie ferrée. (mauvaise qualité de l'image)
Emission d'ARTE "Des chaînes en fer aux chaînes en or"
L'esclavage, des work songs au gospel
Version instrumentale de Lambé an dro de Matmatah
En complément...
comme nous l'avons vu et écouté, ce genre de chant de travail existe partout à travers le monde.
Deux exemples supplémentaires de chants de bateliers chinois:
Jianpu signifie "notation simplifiée" en mandarin. En effet, les chinois utilisent un chiffrage numérique lorsqu'on utilise des notes pour nos partitions en occident.
Notes de musique: Les nombres de 1 à 7 représentent les notes musicales. Ils correspondent à la gamme majeure diatonique. Par exemple, en do majeur, la relation entre le solfège et la notation jianpu est :
Solfège : do ré mi fa sol la si
Notation : 1 2 3 4 5 6 7
Le 0 représente un silence.
Durée des notes
Un chiffre seul correspond à une noire. Les traits suivant la note la prolongent.
La légende populaire du « Roi Singe » relate les aventures d’un
moine bouddhiste et de ses disciples animaux, le singe Sun Wukong et le cochon
Zhu Bajie, partis jusqu’en Inde à la recherche de textes sacrés. C’est une
épopée fantastique que retrace ce spectacle où se mêlent musique, danse,
théâtre et acrobaties. Le rôle du singe exige de l’acteur une imitation
réaliste des gesticulations simiesques ainsi qu’un jeu expressif qui traduise
la vivacité des sentiments animaux.
L’Opéra chinois
Ce terme peut être un peu trompeur tant dans la Chine
traditionnelle, opéra et théâtre se confondaient. À l’origine, les
représentations d’opéra étaient données dans la cour des temples. C’est un mode
d’expression complet où se mélangent l’art des conteurs, la danse,
l’acrobatie, et bien sûr le chant et la musique.
Autrefois, comme beaucoup de Chinois étaient analphabètes, l’opéra permettait
de transmettre oralement l’histoire chinoise. Comme l'affirme un dicton,
découvrir l'opéra(reflet de toute la culture chinoise) permet
de « se faire une idée de la panthère à travers un de ses poils »!
Chaque « acteur-danseur-chanteur-acrobate »,
à force de travail acharné, déploie un jeu d'une incroyable perfection. La
formation est très difficile : les enfants, choisis pour leurs qualités
physiques et vocales, commencent souvent l’entraînement dans des écoles
spéciales à partir de huit ans, à raison de huit heures par jour. Dans l’ancien
temps, les troupes étaient itinérantes et volaient des enfants ou les
achetaient à des parents très pauvres pour en faire des apprentis acteurs
quasiment esclaves. On dit souvent que pour apparaître dix secondes sur scène,
il faut dix années de répétition dans les coulisses. Le public chinois est très
exigeant : il attend les moments périlleux pour critiquer ou apprécier en
commentant bruyamment.
Les rôles des comédiens sont
divisés en 4 groupes : sheng, dan, jing et chou.
Les shengsont des rôles d'homme où l’on distingue
les vieillards, les jeunes premiers et les guerriers. Les dan
sont des rôles féminins ; autrefois, ils étaient joués par des
hommes. On différencie les femmes vertueuses, les coquettes, les intrépides qui
peuvent donner de bons coups de pied et les vieilles femmes. Les jing,
dont le nom signifie "visage peint", sont très
impressionnants : ce sont des personnages qui peuvent être des bandits,
des généraux ou des juges, dont le caractère est peint sur le visage. Les chou(prononcer "tchau") sont les clowns :
ils peuvent aussi bien être bons, intelligents que méchants ou sots.
Maquillage du roi singe
Traditionnellement, il n’y a pas
de décor sur scène ; les maquillages et les costumes
jouent un rôle très important. La peinture du visage a remplacé les
masques et met en évidence le caractère des personnages. On utilise
surtout de la poudre blanche, du fard rouge et du noir. Le rouge correspond par
exemple à la loyauté et à la raison, c’est la couleur des héros, alors que le
blanc est signe de ruse, de caractère complexe. Pour « les visages
peints », on utilise aussi d’autres couleurs.
Les manches flottantes
Les costumes sont brodés et
colorés ; on y ajoute de longues manches blanches flottantes avec
lesquelles l’acteur joue, par exemple pour indiquer aux musiciens qu’il va
commencer à chanter. Le mime est très important : par exemple si un
personnage doit ouvrir une porte, il mime le passage à travers une porte
inexistante. Le jeu des yeux, du visage, les mouvements des bras(repris de l’art des marionnettes), la
démarche, la manière d’entrer sur scène, la manière de rire, sont codifiés
d’une manière très précise.
En occident, à chaque opéra
correspond une musique qui a été écrite spécialement par un compositeur ;
en Chine, la musique diffère, mais seulement selon les époques ou les régions.
Il y a des airs-types qui peuvent servir dans des opéras différents, que
l’on combine et que l’on adapte pour chaque nouveau spectacle. Les musiciens
sont au service des acteurs qu’ils doivent suivre : le plus
difficile est d’accompagner les numéros de combat et
d’acrobatie ! Les percussions sont très importantes et le jeu
du maître-tambour coordonne tous ceux qui sont sur scène.
Scène de combat, troupe guoguang
À partir du XIXème siècle s’est constitué l’opéra
de Pékin, plus rapide et plus spectaculaire, qui va devenir l’opéra
national. Un des acteurs les plus connus d’opéra de Pékin, Mei Lanfang, avait
fasciné Charlie Chaplin.
Les opéras traditionnels
chinois ont une longue histoire. Après des siècles d'évolution et de
développement, il en existe maintenant plus de 360 au niveau local en Chine.
Parmi eux, le plus influent et le plus célèbre: l'opéra de Beijing.
L'opéra de Beijing, qui
a été appelé « l'opéra de Ping » ou encore « l'opéra national », a déjà 200 ans
d'histoire.
L'interprétation de
l'opéra de Beijing a d'ailleurs un style qui lui est propre. Les airs, les
mélodies, les instruments, le maquillage ou encore l'art des visages peints se
doivent tous d'être gracieux.
En règle générale, on
peut répartir les personnages de l'opéra de Beijing en quatre genres : Sheng,
Dan, Jing, Mo et Chou.
Sheng, ce sont les rôles
masculins.
Dan, les féminins.
Jing, les rôles aux visages peints.
Mo, les rôles
secondaires, des hommes âgés.
Et enfin Chou, ce sont les rôles comiques aux
personnages francs et ouverts. Bref, ce sont les bouffons.
L'orchestre est composé des mêmes instruments vus
précédemment auxquels s'ajoutent parfois des instruments occidentaux.
Le ballet tient une part importante dans l'opéra
chinois. Chaque geste obéit à des règles strictes et porte un nom. Les mouvements des
yeux sont également fixés.
« La musique est le mouvement du cœur. La musique est la fleur de la
vertu. Ciel et terre ensemble résonnent, voilà l’harmonie du ciel et de la
terre. » (Confucius)
La musique chinoise est très ancienne:
Des témoignages archéologiques attestent du développement de la musique chinoise dès la dynastie Zhou (1122 à 256 avant J-C).
La plupart des instruments chinois n'existent pas ailleurs. Ils sont aussi très nombreux (bien plus que nos chers instruments de l'orchestre!)
Mais comme partout ailleurs, on peut les classer dans les grandes familles d'instruments.
On trouve alors des instruments à cordes frottées, pincées, frappées, des instruments à vent de la famille des bois, des cuivres ainsi que toutes sortes de percussions.
Parmi les instruments traditionnels les plus utilisés dans la musique chinoise, on peut citer:
La notation de la musique chinoise, se
fait désormais à l'aide dujianpu, un système à chiffres.
Les
mélodies perçues en Occident comme typiquement chinoises sont celles déclinées
sur le mode pentatonique (regarde la petite vidéo).
La légende de Ling Lun On
raconte qu’en l’an 2697 avant notre ère, l’Empereur Huang Di envoya son
ministre, Ling Lun, voué corps et âme à la musique, afin de trouver des tuyaux
de bambou capables de restituer correctement les douze sons de la gamme. C’est
dans les montagnes situées à l’Ouest que Ling Lun trouva les bambous
appropriés. Il choisit un tronc particulièrement vigoureux et en coupa ses
flûtes. Lorsqu’il souffla dedans, il entendit un son grave, qui sonnait
exactement comme le son le plus grave qu’il pouvait chanter lui-même. Tandis
qu’il était assis là avec ses flûtes, écoutant le murmure du ruisseau et le
bruissement du vent dans les feuilles, deux Phœnix mythiques apparurent sur
l’arbre proche de lui. Ces oiseaux ne se montrant aux hommes que lorsque des
grands événements vont se passer, Ling Lun comprit que quelque chose de
significatif allait se passer. Le mâle chanta le premier. Son premier son
correspondait avec le son de la flûte de Ling Lun. Il chanta encore cinq sons,
tandis que Ling Lun taillait rapidement cinq flûtes avec ces hauteurs de son.
Puis ce fut la femelle qui chanta six sons, pour lesquels Ling Lun tailla
également des flûtes, afin de ne pas les oublier. Quand finalement il ordonna
les douze tuyaux en une gamme de son, il remarqua qu’il avait un système tonal
de douze demi-tons correspondant à une série de quintes. Il
est écrit dans le livre des rites: “Trois est le chiffre symbolique du ciel,
deux celui de la terre. C’est pourquoi le rapport de sons qui se comportent
comme trois par rapport à deux, est aussi harmonieux que le rapport du ciel à
la terre.” D’après
la légende, les sons produits par ces douze tuyaux constitue la base du système
tonal chinois. Afin de fixer les sons pour toujours, l’empereur fit couler
douze cloches de bronze correspondant exactement aux hauteurs de sons des
flûtes de bambou ; dès ce moment, tous les instruments furent accordés
d’après elles. Il s’agit là,
mondialement des plus anciennes indications au sujet d’un système tonal basé
sur une tonique déterminée et des intervalles fixes entre les sons.
Pentatonique!! Ce mot semble un peu compliqué, non? Il vient du latin et veut dire : PENTA =5 et tons. Une gamme composée de 5 tons (ou cinq notes...pour faire plus simple).
On retrouve cette racine grecque dans bien d'autres mots que tu pourrais connaître.
La musique traditionnelle chinoise utilise le plus souvent un gamme de cinq son: la gamme pentatonique. La voici, avec le nom des notes en chinois. C'est le fait d'utiliser cette gamme qui donne à cette musique ce caractère chinois facilement reconnaissable.